Pourquoi emmener votre chiot à l’école ?

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Vous êtes heureux, vous venez d’acquérir votre premier chiot, un très beau chiot. Il a pourtant des problèmes, il pleure la nuit. Il fait ses dents en détruisant ce qu’il attrape dans la maison. Il fait pipi régulièrement sur la moquette bien que vous lui mettiez la tête dedans en le grondant. Lorsqu’il mange, il montre les dents si on approche, alors on ne le dérange pas. A l’extérieur, on évite de le mettre en contact avec d’autres chiens, car il est fragile. On ne veut pas que les gens le caressent, cela risque de casser son caractère.

Vous avez vu quelques clubs de « dressage », mais on a refusé de l’accepter, « revenez lorsqu’il aura 8 mois ou 1 an. »

Voilà la situation que beaucoup de maîtres rencontrent, il sont alors désarmés devant ce petit être si mignon qui est en train de façonner son mode de vie, selon l’éducation qu’il reçoit. Vous ne savez pas que sans apprentissage correct et sans socialisation, il y aura de graves problèmes de communication.

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Si les deux premiers mois de vie du chiot incombent aux éleveurs, les clubs d’utilisation ont le devoir de prendre le relais afin de favoriser le développement harmonieux du chiot et permettre aux maîtres, qui viennent de l’acquérir, de recevoir des conseils adaptés.

L’école du chiot a pour but d’éveiller le chiot, de lui ouvrir l’esprit, de lui apprendre à supporter les stress qu’il subira dans son existence, de répondre correctement à quelques ordres simples en s’amusant avec son maître.

Qu’est-ce qui fait courir les louveteaux au premier signal ? C’est la régurgitation d’aliment par la mère au retour de la chasse.

Qu’est-ce qui les fait s’asseoir, se coucher, se mettre debout ou marcher correctement à ses côtés ? C’est l’attirance vers la commissure des lèvres de la mère.

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Une méthode éthologique qui est loin de la théorie mécaniste de l’animal-machine des stoïciens de l’Antiquité ou des cartésiens du XVIIe siècle, qui n’avouent que mépris ou qui considèrent, comme PAVLOV, que le comportement n’est qu’une suite de réflexes conditionnés.

Dans cette méthode, on respecte l’animal, on établit une complicité avec lui, on fait preuve d’empathie (se mettre à la place du chien) pour essayer de le comprendre. Le nouveau concept révolutionne totalement la pédagogie canine, car ce n’est plus l’homme qui oblige l’animal à se mettre à son niveau, c’est lui qui se met au niveau de celui-ci.

Lorsqu’on assiste à une séance de l’école du chiot, la première chose qui frappe c’est l’ aspect ludique , les maîtres s’amusent autant que leurs chiots, un comportement positif fait uniquement de signaux de plaisir, sans contrainte, mais le plus drôle, c’est que ça marche. Le jeu semble avoir une dimension magique pour favoriser les apprentissages car tout est permis en apparence, il n’y a pas de ridicule pour le maître ou d’appréhension pour le chiot.

On est surpris de voir que des chiots de 2 mois peuvent si vite acquérir une éducation de base, comme le rappel, la marche au pied, les positions assis, couché, debout, le rapport d’objet, etc… Avec une exécution rapide, joyeuse et précise.

À l’école du chiot on ne néglige pas les autres aspects du développement comportemental.

On va le soumettre progressivement à des stimulations nombreuses et variées qui vont solliciter tous ses sens afin que plus tard il soit à l’aise dans n’importe quel milieu.

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On va le manipuler et lui faire connaître des individus différents (hommes, femmes, enfants, personnes déguisées ou dans des situations qui sortent de l’ordinaire). Ainsi à l’âge adulte il trouvera agréable le contact avec le vétérinaire, le juge d’exposition ou l’enfant qui vient l’embrasser dans la rue.

On va apprendre au maître comment mettre en place une hiérarchie et comment réagir en cas de comportements inadaptés.

Avec un petit groupe de chiots ont fait l’apprentissage de la ville et de l’acte citoyen qui consiste à avoir un chien bien élevé. L’école du chiot c’est tout ça, avec des classes réparties en deux groupes, la première jusqu’à 4 mois, la seconde jusqu’à 6 mois.

En conclusion :

  • Le chiot doit faire certaines acquisitions avant l’âge de 6 mois.
  • La conception « classique » avec des chiots mêlés à un groupe de chiens adultes pour les séances de travail n’est pas adaptée à leurs capacités physiques et à leurs besoins de jeu.
  • L’incompréhension entre le chiot et sa famille humaine peut mener à une tension génératrice d’anxiété qui lui fait produire des réponses inadaptées : aboiements, comportement destructeur, etc…. Lorsque la situation devient insoutenable, les propriétaires en arrivent aux décisions extrêmes : abandon, euthanasie.
  • Un chiot qui a la chance de fréquenter l’école du chiot, a toutes les chances d’intégrer la vie de ses maîtres et celle de notre société dans les meilleures conditions.

totemEt dans les clubs ?

Vous trouverez dans un certain nombre de clubs des structures adaptées à l’accueil des chiots dès deux mois. Ces derniers sont regroupés dans une catégorie d’âge.

Le moniteur a suivi une formation spécifique grâce aux stages « école du chiot de la CNEAC ».

Les équipements sont adaptés à l’éveil des chiots. Un parcours complexe permet au chiot de découvrir de nouvelles sensations et de prendre confiance en lui.

Le moniteur le mettra en présence de situations nouvelles et insolites qui en feront un chiot émotionnellement stable.

Il sera mis en présence de congénères équilibrés et continuera ainsi à apprendre les codes de communication de son espèce.

Dernière mise à jour de cette page : 2020-10-07